Un projet de dirigeable pour surveiller les sites sensibles… et pour la 5G

Le 27/04/2016 à 13:00 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Le Stratobus embarquera des missions de type surveillance des frontières, de sites critiques sur terre comme sur mer (vidéo protection des plates-formes off-shore), de la sécurité militaire (lutte contre le terrorisme, les trafics de stupéfiants), mais aussi de contrôle environnemental (feux de forêts, érosion des plages, pollutions …) et télécommunications (internet, 5G).

Thales Alenia Space vient d’annoncer le démarrage d’un projet de R&D, baptisé Stratobus, qui consiste à développer un dirigeable stratosphérique autonome, pour connecter les zones isolées à Internet. Il sera conventionné par le Programme des investissements d’avenir (PIA) à hauteur de 17 M€. Ce financement couvre la phase de mise au point des technologies clés pour une durée de 24 mois et se conclura par la réalisation d’un démonstrateur. Le projet ayant été labellisé par quatre régions, d’autres financements régionaux complémentaires à hauteur d’environ 3 M€ sont également attendues.

CNIM (Construction navale industrielle de la Méditerranée) réalisera la structure équipée, l’anneau et la nacelle, Solutions F la propulsion électrique, Airstar Aerospace l’enveloppe équipée, et Tronico-Alcen le conditionnement de l’énergie à bord. Aux partenaires français se joignent Cmr-Prototec (Norvège) pour le stockage de l’énergie à bord et MMIST (Canada) pour le parachute de sauvegarde. Thales Alenia Space, chef de file du projet a en charge le système, l’avionique, les générateurs solaires et la certification de l’aéronef.

Le Stratobus sera placé à une altitude de 20 kilomètres au-dessus de son théâtre d’opérations, en couche basse de la stratosphère offrant une densité de l’air suffisante à la portance du ballon. A cette altitude, les vents sont modérés et stables sur toute la zone terrestre située entre les tropiques, autour de 90 km/h maximum, permettant de se maintenir en position stationnaire face au vent grâce à sa motorisation électrique. Le Stratobus embarquera des missions de type surveillance des frontières, de sites critiques sur terre comme sur mer (vidéo protection des plates-formes off-shore), de la sécurité militaire (lutte contre le terrorisme, les trafics de stupéfiants), mais aussi de contrôle environnemental (feux de forêts, érosion des plages, pollutions …) et télécommunications (internet, 5G).

« Le nouveau marché des HAPS (High Altitude Pseudo Satellite), évalué à 1 milliard de dollars d’ici à 2020, attend son produit, et avec un horizon à 500 km, nous sommes convaincus que le Stratobus prendra une grande part de ce marché » déclare Jean-Loic Galle, P-dg de Thales Alenia Space. « A mi-chemin entre drone et satellite, produit low cost avec une couverture régionale permanente, le Stratobus est le complément idéal d’une solution par satellite. Uniquement alimenté en énergie solaire et embarquant des technologies propres, le Stratobus a une empreinte carbone très faible, bien inférieure à celle d’un petit avion de tourisme ». ajoute Jean-Philippe Chessel, chef du projet Stratobus chez Thales Alenia Space.

Thales Alenia Space et ses partenaires, prévoient le lancement d’un démonstrateur en 2018, suivi du premier vol de qualification et de certification en 2020. De nombreux prospects ont d’ores et déjà été identifiés et le retour sur investissement sera réalisé en moins de trois ans à compter de sa commercialisation, affirme la société.

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