Objets connectés : leur nombre devrait être multiplié par 50 d’ici 2020 selon une étude

Le 23/06/2014 à 0:00 par Jacques zzSUEAYGhcIE

En France, selon une analyse de Tera Consultants sur la base d’études d’IDC, de l’Idate, de Gartner et d’Ericsson, cette explosion du marché des objets connectés devrait donner lieu à un volume de 500 millions de giga-octets de données en transit via les réseaux mobiles.

Huawei, spécialisé dans les infrastructures télécoms, a organisé en mai un Forum PME & Innovation en collaboration avec le Comité Richelieu, au Numa, à Paris. Il a présenté, à cette occasion, une analyse de Tera Consultants sur la base d’études d’IDC, de l’Idate, de Gartner et d’Ericsson, qui met en perspective l’importance des objets connectés dans les années à venir, qui estime notamment que le nombre de ces objets connectés devrait être multiplié par 50 dans les 6 prochaines années, avec une croissance particulièrement importante dans des secteurs comme la domotique et la e‐santé.

En France, cette explosion du marché des objets connectés devrait donner lieu à un volume de 500 millions de giga-octets de données en transit via les réseaux mobiles. La 4G devrait jouer un rôle significatif en tant qu’ « autoroute » pour capter le trafic d’objets intégrant directement un module LTE, et pour véhiculer l’information en provenance d’autres réseaux connectés.

Par exemple, le marché français de la domotique et la e-santé, devrait doubler chaque année jusqu’en 2017 pour dépasser les 1,5 milliard d’euros en 2020. Les objets connectés de la e-Médecine et de la « smart home » représenteront alors 5% des dépenses hi-tech des Français dès 2016, contre 1% en 2013.

Pour le développement des applications basées sur des contenus riches exigeant fluidité, fiabilité et sécurité, la 4G constituera une infrastructure essentielle de par ses performances.

Importance du rôle de la 4G

Deux modes d’utilisation de la 4G dans un objet connecté existent : directe (par l’intégration d’une puce 4G) ou indirecte (par l’utilisation de services complémentaires dans l’application liée qui requièrent la 4G). Lorsque la 4G ne prend en charge qu’un tronçon de la communication dans l’Internet des objets, elle joue le rôle d’autoroute pour le trafic de données mobiles des objets connectés tandis que les technologies comme le WiFi, le Bluetooth, la RFID, le CPL, ZigBee ou Z-Wave assurent, le cas échéant, la desserte de proximité.

La France est un lieu d’innovation animé par un vivier de start-up du « tout connecté », dont WiThings, Netatmo, Parrot, Sen.se et bien d’autres. Ce dynamisme associé à l’un des marchés mobiles 4G européens les plus compétitifs devrait constituer un écosystème privilégié pour le développement des objets connectés.

Le volume de données transitant via les réseaux mobile dépassera 500 millions de gigaoctets en 2020, soit plus de 10 fois le trafic de 2013, alors même que le nombre de connexions mobiles devrait augmenter d’à peine 50%. Ce mouvement souligne l’explosion de la consommation de contenus riches, rendue possible grâce à la 4G. En 2020, le trafic de données sur réseaux mobiles sera assuré très significativement par la 4G, y compris le trafic de données M2M.

Ainsi, le marché du M2M affiche une progression spectaculaire en France avec un bond de 48% (6,5 millions) du nombre de cartes SIM activées M2M entre le premier trimestre 2013 et le premier trimestre 2014 selon l’Arcep. On estime qu’à horizon 2020, la France comptera plus de 250 millions appareils accédant à l’Internet mobile dont plus de 150 millions en connexions M2M.

Une forte croissance attendue en France

L’un des premiers marchés porteurs pour les objets connectés est celui de la domotique et des « smart homes » (applications de contrôles de la maison et gestion depuis un smartphone : énergie, sécurité,…). Selon une étude de la BSRIA, ce marché atteignait déjà 530 millions d’euros en Europe en 2010, la France se situant en deuxième position derrière l’Allemagne. Ce marché va connaître « mécaniquement » une forte croissance en France. En effet, la loi n° 2010-238 du 9 mars 2010 rend obligatoire les détecteurs de fumée dans tous les lieux d’habitation à compter du 10 mars 2015, d’où l’arrivée de détecteurs de fumée «intelligents», paramétrables et interactifs. Le seul marché français des détecteurs d’incendie représentera à terme entre 600 et plus de 900 millions d’euros.

Pour ne citer qu’un dernier exemple, les voitures connectées se multiplient déjà sur les routes de la métropole : Renault R-Link, BMW ConnectedDrive ou encore Citroën Connect Apps offrent des nouveaux services connectés, partenaires des opérateurs mobiles et des fournisseurs de services informatiques tels que le français Worldline (du français Atos), Google ou Apple.

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