Distribution européenne de semi-conducteurs industriels : moins bon que prévu au 2è trimestre

Le 24/08/2016 à 9:06 par Didier Girault
DMASS

Ce marché a progressé de 2,15% sur un an à 1,86 milliard d’euros après avoir enregistré une hausse de 8,4% au premier trimestre. L’Italie et l’Allemagne continuent à caracoler en tête.

Au deuxième trimestre 2016, les ventes européennes de semi-conducteurs industriels (hors composants pour PC) par la distribution ont progressé de 2,15% par rapport au deuxième trimestre 2015, à 1,86 milliard d’euros, annonce le DMASS (Distributors and Manufacturers Association of Semiconductor Specialists). Cela, après avoir enregistré une hausse de 8,4% au premier trimestre.

« La progression est inférieure à nos attentes, mais les commandes demeurent appréciables. Au total, le premier semestre s’est terminé avec une croissance de 5,2% sur un an », commente Georg Steinberger, président de DMASS. M. Steinberger prévoit toujours une hausse de ce marché pour l’ensemble de 2016.

+5% pour l’Allemagne

Comme au premier trimestre, l’Allemagne et l’Italie ont réalisé de très bons scores : +5% à 575 millions d’euros pour l’Allemagne et +2,3% à 182M€ pour l’Italie. La France s’en tire très honorablement avec une progression de 1,6% sur un an, à 137M€. Les pays d’Europe de l’Est hors Russie et Pologne ont également affiché de belles croissances.

Par contre, le Royaume-Uni, les pays scandinaves, la Belgique, le Luxembourg, la Pologne, la Russie et Israël ont accusé des reculs : -1,7% à 141M€ pour le Royaume-Uni, -10,7% à 161M€ pour les pays scandinaves et -5% à 68M€ pour Israël, par exemple.

« D’un point de vue régional, nous constatons un affaiblissement du marché du Royaume-Uni ainsi que des transferts de production des pays scandinaves vers des pays d’Europe de l’Est – d’où quelques fortes progressions pour certains de ces pays », analyse Georg Steinbeger.

« La question clé est : assistons-nous à la fin d’un cycle vertueux pour la distribution ou seulement à une baisse saisonnière ? J’aurais tendance à croire que, malgré ce recul, les opportunités de croissance demeurent excellentes dans les économies matures », poursuit-il.

Reculs pour les discrets et les logiques programmables

Au plan des produits, les ventes de capteurs, de composants de puissance, de composants optoélectroniques et de microcontrôleurs ont affiché des croissances supérieures à la moyenne. Les composants optoélectroniques ont progressé de 9,9% à 198M€ ; les composants de puissance, de 6,3% à 185M€ ; les micros MOS, de 3,9% à 387M€ ; et les circuits analogiques, de 3,8% à 559M€.

Par contre les réseaux logiques programmables ont reculé de 14,8% à 123M€ ; les autres logiques, de 9,5% à 91M€ ; et les composants de puissance – surtout des produits RF – ont diminué de 4,2% à 96M€.

« Dans certains cas, les fabricants de composants ont repris en direct les ventes faites auparavant par la distribution », explique M. Steinberger. Avant de conclure : « Cela fait partie du jeu ! ».
 

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