Chute des ventes et des commandes pour la distribution allemande de composants au 3è trimestre

Le 25/11/2019 à 21:36 par Didier Girault
FBDi

Les ventes ont diminué de 12,6% et les commandes de 34% par rapport au troisième trimestre 2018.

Chute spectaculaire des ventes et des commandes pour la distribution allemande de composants électroniques au 3è trimestre 2019. Les ventes ont baissé de 12,6% par rapport au 3è trimestre 2018, à 808 millions d’euros, selon le FBDi (Fachverband Bauelemente Distribution), qui est le syndicat allemand la distribution de composants électroniques. Les commandes ont chuté, pour leur part, de 34% sur un an à 674M€. Il en a résulté un book-to-bill (rapport des commandes sur les facturations) de 0,83. Ce qui n’augure rien de bon pour le 4ème trimestre…

Les ventes de semi-conducteurs (566M€) et de composants électromécaniques (87M€) sont celles qui ont le plus chuté : -13,3% pour les semi-conducteurs et -14,6% pour les composants électromécaniques. Les facturations de composants passifs ont affiché une baisse de 8,1% à 103M€.Les alimentations de puissance ont décliné de 11,5%, les écrans de visualisation, de 13%, et « modules et systèmes », de 10,9%. Seuls les capteurs, une fois de plus, enregistrent une hausse (+8,7% après +22% au 2ème trimestre).

Les parts de marché des différentes familles de produits n’ont pas changé: 70% pour les semi-conducteurs, 13% pour les composants passifs, 11% pour les composants électromécaniques et 6% pour le reste.

« La baisse a été malheureusement plus prononcée que prévu. Une telle chute n’était pas arrivée depuis la crise bancaire de 2008 », remarque Georg Steinberger, le président du FBDi. Les causes de cette chute sont multiples. Parmi celles-ci figurent des reports de commandes du fait de l’incertitude économique ambiante et une baisse des ventes de certains clients du fait de cette même incertitude. « Au final, il est possible que l’année 2019 s’achève sur une baisse à deux chiffre pour notre secteur », prévoit M. Steinberger.
Le président pointe également le pessimisme allemand : « on pourrait presque penser que le Brexit concerne l’Allemagne », ironise-t-il à ce sujet. M. Steinberger note aussi un manque de projets innovants dans le domaine des énergies renouvelables dans son pays.

Néanmoins, après une année 2019 qui devrait s’avérer pire que prévu, 2020 devrait connaître un redémarrage et 2021 être une bonne année pour la distribution allemande de composants, selon le président.

 

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