Spécial Global Industrie : le Snese conteste le chiffre du marché français de la sous-traitance en électronique de l’étude Daniel Coué

Le 05/04/2018 à 10:13 par Didier Girault
Didier Girault

Le syndicat remarque que l’étude en question ne concerne que les entreprises de plus de 20 personnes et qu’elle prend en compte des codes NAF dans leur ensemble. Or, le code 2612Z, par exemple, inclut des fabricants de cartes à puces qui n’ont rien à voir avec les sous-traitants en électronique adhérents au Snese…

Le 20 mars dernier, nous avons publié une information concernant le chiffre d’affaires 2017 de la sous-traitance française en électronique, selon une étude de Daniel Coué, réalisée pour le compte de Global Industrie.
Ce chiffre d’affaires, qui ne prend en compte que les entreprises de plus de 20 personnes, a représenté 7551,12 millions d’euros, l’an passé, montant en hausse de 4,77% par rapport à 2016. Il comprend une partie liée à l’assemblage de cartes électroniques (2018,17M€, +4,66% par rapport à 2016), activité répertoriée 2612Z dans le code NAF, et d’autres activités en électronique et électrotechnique (5532,95M€, +4,81% par rapport à 2016).

Le Snese, le syndicat français de la sous-traitance en électronique, estime que ces chiffres ne correspondent pas au marché réel de la sous-traitance en électronique de France, en 2017. « Le code NAF 2612Z, sous lequel sont enregistrées 65 % des entreprises exerçant de manière significative et durable une activité de sous-traitance électronique selon la nomenclature d’activité du Snese, abrite aussi des fabricants de cartes à puce – qui n’ont rien à voir avec notre profession – ainsi que des fabricants de circuits imprimés – qui sont considérés comme des fabricants de composants », remarque Eric Burnotte, le président du Snese.

En outre, « ces chiffres ne prennent pas en compte les entreprises de moins de 20 personnes, qui représentent 50% de la population de la sous-traitance en électronique de l’Hexagone et environ 30% de son chiffre d’affaires », ajoute le président.

Un marché compris entre 4,5 et 5 milliards d’euros

Les chiffres exacts relatifs à la sous-traitance en électronique de l’Hexagone seront publiés, en fin d’année 2018, dans le cadre d’une étude, actuellement en cours, portant sur l’avenir de la production électronique en France. Cette étude est cofinancée par la DGE et le Snese, et, dans une moindre part, par Acsiel et le SPDEI (syndicat français de la distribution des composants électroniques).

Pour l’instant, le Snese indique un marché de la sous-traitance en électronique de France compris entre 4,5 et 5 milliards d’euros, avec des progressions 2016 et 2017 inférieures à +5% (alors que les années antérieures, elles étaient comprises entre +8 et +10%).

Quant aux effectifs de la profession, ils sont en constante augmentation, représentant actuellement quelque 28 000 personnes.

 

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