La fin de vie des équipements électroniques est souvent prématurée selon une étude de l’Ademe

Le 19/09/2012 à 17:45 par Jacques zzSUEAYGhcIE

L’étude estime que tous les équipements électroniques devraient afficher obligatoirement leur durée de vie normative comme c’est déjà le cas pour les ampoules basse consommation.

L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a publié cet été une étude sur la durée de vie des équipements électriques et électroniques afin d’en comprendre les enjeux environnementaux, techniques et financiers.

Le périmètre de l’étude a été limité à 7 catégories de produits, considérées comme représentatives des enjeux du secteur : lave-linge, aspirateur, télévision, ordinateur portable, imprimante, téléphone mobile, et lampe à usage domestique. Un constat clé de cet état des lieux est qu’il n’existe pas à ce jour de définition harmonisée de la notion de durée de vie. Cette notion est comprise et interprétée différemment selon les catégories d’acteurs et l’angle choisi : production de l’équipement, phase d’utilisation (incluant notamment le réemploi) et/ou traitement des déchets.

Aussi, l’étude a permis de développer un vocabulaire commun reposant sur 4 définitions clés, représentatives de la richesse et de la diversité de la notion de durée de vie : la durée normative, la durée d’usage, la durée de détention et la durée d’existence.

A part pour les lampes, il n’existe pas de législation à l’heure actuelle qui soit relative à une durée de vie minimale des produits, ni de normes européennes permettant de la mesurer.

Alors que les achats d’équipements électroniques ont été multipliés par 6 entre 1990 et 2007, sur la même période, les dépenses de réparation ont chuté de 40 %. Selon l’Ademe, seuls 44 % des appareils qui tombent en panne sont réparés. En conséquence, le nombre entreprises spécialisées dans la réparation a chuté de 22% entre 2006 et 2009. Le prix d’achat d’un ordinateur a été divisé par 10 en 15 ans, la tendance est donc encore pire dans l’informatique où réparer revient souvent plus cher que remplacer. Une situation qui concourt à réduire la durée de vie active.

L’étude de l’Ademe estime que tous les équipements électroniques devraient afficher obligatoirement leur durée de vie normative comme c’est déjà le cas pour les ampoules basse consommation. Elle souligne également que des pièces de rechange pour les pièces d’usure devraient être disponibles, même après la dernière mise sur le marché. Ce qui est rarement le cas car la gestion de ces stocks de pièces détachées coûte cher aux fabricants. Enfin, tous les appareils pourvus de batteries devraient se conformer à la directive européenne « batterie » ((2006/66/EC). Ce qui n’est malheureusement pas le cas, notamment pour les produits de Dell et Apple.

L’étude peut être téléchargée sur ce lien.

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