Un détecteur à rayons X réalisé sur substrat plastique répond à la demande de l’imagerie médicale

Le 02/05/2014 à 10:03 par Didier Girault
Marco Desscouleurs- Fotollia

L’Imec et le centre Holst sont à l’origine d’une deuxième version de ce composant, présentant une meilleure qualité d’image et une plus grande vitesse d’acquisition que la première version.

L’Imec belge et le centre Host des Pays-Bas annoncent la mise au point d’un détecteur à rayons X fabriqué sur un substrat en plastique, apte à répondre à la demande de l’imagerie médicale à rayons X.
Ce détecteur permet, avec des rayons X utilisés dans l’imagerie médicale, d’obtenir des images contrastées de résolution 200ppi (pixels par pouce) défilant à la vitesse de 25 images par secondes.

Cette avancée est importante car les détecteurs aujourd’hui employés dans l’imagerie à rayons X sont réalisés sur des substrats en verre, et sont, de ce fait, lourds, cassants et difficiles à transporter. Ce composant réalisé sur substrat plastique est en fait une amélioration d’une première mouture créée par la même équipe de recherche en 2012, et qui a été une première mondiale à l’époque.

Le premier modèle réalisé sur substrat plastique regroupait un scintillateur suivi d’une photodiode organique puis d’un transistor TFT (Thin Film Transistor) organique.
L’utilisation de semi-conducteurs organiques avait permis de diminuer la température de process jusqu’à une température permettant l’utilisation de substrat plastique.

Les améliorations annoncées par les chercheurs pour la deuxième génération de détecteur à substrat plastique sont une réduction d’un facteur 10000 du courant de fuite de la photodiode (courant résiduel émis par la photodiode lorsqu’elle n’est pas éclairée) qui n’est plus que de 10-7mA/cm2, valeur bien inférieure au minimum requis par les détecteurs utilisables en imagerie médicale ; cette faible valeur de courant résiduel améliore le rapport signal/bruit, c’est-à-dire la qualité de l’image à faible lumière X.
En outre, le remplacement des transistors TFT organiques par des TFT à oxyde (à plus grande mobilité des porteurs) a augmenté la vitesse d’acquisition des images.

Dans la pratique, le détecteur réalisé est de type Quart de QVGA (160×120 pixels) de résolution 200ppi.

La prochaine étape de l’équipe Imec-Holst sera « de fabriquer un modules de démonstration de surface 30x30cm2 dédié aux applications médicales », annonce Gerwin Gelinck  du centre Holst, responsable de l’équipe à l’origine de ces recherches.

Le centre Holst est un laboratoire de recherches en capteurs sans fil et en électronique flexible.
Il a été créé en 2005 par l’Imec belge et le TNO (organisme néerlandais de mise en rapport des innovations dans le domaine de la santé avec la demande des citoyens) avec l’aide du ministère néerlandais de l’économie et celle du gouvernement des Flandres.
Basé à Eindhoven (Pays-Bas), ce laboratoire s’appuie sur 180 chercheurs représentant 28 nationalités.
 

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