Pôles de compétitivité : la coopération interpôles devient une réalité

Le 24/06/2014 à 14:07 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Quatre projets du pôle Minalogic, alliant la micro-nanoélectronique et le logiciel, et lancés en commun avec d’autres pôles, ont été sélectionnés suite au dernier appel du FUI (Fonds unique interministériel). Le budget R&D cumulé de ces 4 projets s’élève à 16,3 M€ ; ils recevront des subventions publiques de la part de l’Etat et des collectivités locales à hauteur de 8,1 M€. SCS et Tenerrdis ont également des projets colabellisés avec d’autres pôles.

Suite au 17è appel à projets des pôles de compétitivité lancé par le FUI (Fonds unique interministériel), quatre projets du pôle Minalogic, alliant la micro-nanoélectronique et le logiciel, mais lancés en commun avec d’autres pôles, ont été sélectionnés.

Porteurs de ruptures technologiques dans l’aéronautique, la santé, l’internet des objets et le développement logiciel, ces quatre projets, portant les noms de Lisa, Miras, Simucedo et Spica, sont représentatifs de la collaboration interpôles encouragée dans le cadre de la phase 3 des pôles de compétitivité. Ils ont, en effet, été co-labellisés avec Astec, Lyonbiopôle et SCS. Ils portent à 105 le nombre de projets du pôle soutenus par le FUI.

Le budget R&D cumulé de ces 4 projets s’élève à 16,3 M€ ; ils recevront des subventions publiques de la part de l’Etat et des collectivités locales à hauteur de 8,1 M€.

Simulation numérique, robotique, cartes à puce et outils de conception de systèmes embarqués

D’ici 3 à 5 ans, ces projets donneront naissance à des produits de simulation numérique, robotique, cartes à puce et outils de conception de systèmes embarqués à la pointe des technologies logicielles et micro- et nanoélectroniques. Ils apporteront des réponses concrètes à des enjeux majeurs de marchés industriels : l’aéronautique, la santé, les objets connectés (IoT) et le développement logiciel.

Lisa, co-labellisé par le pôle SCS (chef de file), propose un module RF puce et antenne pour le marché des cartes à puces sans contact destiné aux secteurs bancaire, du transport, de l’identité, ou encore le marché émergeant des objets communicants. Cette solution est compatible avec les infrastructures actuelles, sans perte de performance et sans alimentation extérieure ; il vise à diviser par 10 le besoin énergétique de la carte à performances égales. Il compte pour partenaires StarChip IC, SPS, Dolphin Integration, Morpho (groupe Safran), Tima-INPG, IM2NP-Université Aix. Son budget total est de 6,4 M€.

Miras, co-labellisé par le pôle Lyonbiopôle, vise à répondre à un besoin clinique : le problème de sur-détection et sur-traitement du cancer de la prostate. Miras propose d’assister, guider et sécuriser le geste chirurgical prostatique selon une technique mini-invasive et fiable. Cette plateforme a vocation à terme à assister le geste chirurgical pour des techniques de traitement focal (focalisé sur la zone malade). La technologie robotique a été choisie pour cette plate-forme de guidage basée sur des images médicales. Les partenaires du projet sont Koelis, Endocontrol, ISIR, TIMC, Hôpital Cochin (Urologie), Hôpital Pitié Salpêtrière (Urologie), CHU Grenoble (Urologie). Son budget total : est de 4,4 M€.

Simucedo, co-labellisé par le pôle Astech, propose un outil logiciel sous forme de “boîte à outils” intégrant de nouvelles méthodologies d’analyses numériques de modélisation. Il permettra aux industriels français et européens de maîtriser les problématiques CEM de leurs équipements, et leur offrira un avantage concurrentiel dans les délais de développement des équipements électroniques embarqués dans l’aéronautique. Il pourra être étendu à d’autres industries comme l’énergie, le ferroviaire, l’automobile, etc. Les partenaires de ce projet sont Avnir Engineering, Cedrat, Adeneo Group, ESI Group, Thales Avionics, École Centrale de Lyon-Labo. Ampère, INP Grenoble-Labo. G2Elab, APDISR-RFTlab. Son budget total est de 2,8M€

Spica, co-labellisé par le pôle SCS, part du principe que l’’évolution des systèmes embarqués dans l’automobile ou la santé nécessite des solutions innovantes quant à leur vérification, sûreté et sécurité. Ce projet permettra de faire évoluer les méthodes de conception des systèmes sur puce critiques vers l’intégration de techniques automatisées pour la vérification d’exigences de bonne conception, de sûreté ou de sécurité dès les premières étapes du flot de conception, et la détection de dysfonctionnements liés à des perturbations environnementales ou malveillantes en opération.  Les partenaires du projet sont Dolphin Integration, STMicroelectronics, Lab-STICC (Université de Bretagne-Sud), TIMA (Université de Grenoble). Son budget total est de 2,7 M€.

Solutions communicantes sécurisées

Le pôle SCS (Solutions communicantes sécurisées) a pour sa part annoncé le financement de 5 nouveaux projets de R&D. Outre les deux projets, déjà évoqués, menés conjointement avec Minalogic, les trois autres projets concernent des produits relais pour la téléphonie mobile de 4ème génération (Netcom), un équipement intégré pour la réalisation des nano-structures de demain (Ultinatool), et une gamme de solutions d’intelligence marketing et énergétique à destination des acteurs du commerce physique (Magnum, porté par le pôle Optitec). Ces 5 projets représentent un montant total de dépenses de R&D de 22 M€ et recevront, grâce au soutien de l’État, des fonds communautaires et des collectivités territoriales, près de 10 M€ de subventions. Ils associent 15 PME, 2 groupes industriels et 13 laboratoires de recherche et organismes de formation.

Efficacité énergétique

Enfin, notons 4 projets du pôle Tenerrdis, dédié aux nouvelles technologies de l’énergie qui représentent un investissement de 14 M€ et qui seront financés à hauteur de 5.5 M€ par l’Etat et les collectivités territoriales. Ces projets innovants impliquent notamment 7 TPE/PME et 1 ETI et concernent le développement des filières françaises de l’efficacité énergétique dans le bâtiment et de l’énergie solaire.

Gontrand (« Smart gas grid » ou Gestion intelligente du réseau de gaz), porté par GDF Suez et colabellisé avec Advancity, Capenergies, Derbi et Systematic, vise à développer et valider les technologies indispensables pour conduire en temps réel un réseau de distribution acheminant des gaz de qualités variables en provenance de sources multiples. Ainsi seront développés dans le cadre du projet une plateforme d’interopérabilité et des modélisations dynamiques pour le pilotage du réseau, et un analyseur de gaz capable de mesurer la qualité du gaz sur site et de la communiquer grâce à une solution « machine to machine » ouverte à des connectivités hétérogènes. Une attention forte sera portée à la sécurité des solutions et à leur intégration dans les systèmes existants. Le principal marché visé est celui des gestionnaires de réseaux de distribution de gaz en Europe et à l’international.

Comète, porté par Somfy et colabellisé avec Arve Industries, vise à concevoir des solutions intelligentes pour la domotique en utilisant la mise en réseau et les possibilités de calcul offertes par internet et le Cloud, et en développant une approche ergonomique de l’interface homme-machine. Il s’agira de mettre au point de nouveaux équipements et services permettant d’aller plus loin que les solutions actuelles et améliorer ainsi le pilotage, le confort et la sobriété énergétique des bâtiments résidentiels et publics. Ce projet rhônalpin s’appuyant sur des expertises régionales complémentaires va permettre une montée en gamme et en compétences de tous les acteurs de la filière (du fabricant à l’installateur) se traduisant par des perspectives de développement économique régional.

Dualplas, porté par Solaire 2G, et colabellisé avec Capenergies et Derbi, a été motivé par la règlementation RT 2012 visant à améliorer la performance énergétique des bâtiments neufs qui impose également le recours à une source d’énergie renouvelable. Le solaire hybride (association des deux technologies solaires – photovoltaïque et thermique – en un seul panneau), constitue une des réponses possibles à cet enjeu, mais son introduction massive ne sera possible qu’en réduisant les coûts de production des modules. Ce projet vise la conception et la réalisation de prototypes d’échangeurs pour modules photovoltaïques en divisant les coûts par 4, ce qui nécessite un changement radical de matériaux et de procédé. Grâce à un prix compétitif, le capteur hybride offrira une opportunité supplémentaire de soutien à l’autoconsommation.  Les segments de marché visés sont les bâtiments ayant besoin localement d’eau chaude sanitaire : logements collectifs et maisons individuelles.

Printexpert, colabellisé aux côtés d’Advancity, a pour objectif le développement d’un nouvel équipement de dépôt de contact en surface de cellules, avec un rendement supérieur (jusqu’à 22%) et à un prix de revient inférieur de 30% au prix actuel. La qualité du consortium réuni autour de ce projet est un facteur clé de réussite. En effet, il est porté par Machines Dubuit, un acteur reconnu de l’impression par procédé sérigraphique des conducteurs sur tranches. Une PME grenobloise apporte par ailleurs son expertise en vision industrielle sur l’intégralité d’une ligne de sérigraphie de cellules. Le marché visé est celui fournisseurs de lignes de fabrication de cellules photovoltaïques à l’export.
 

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