Spécial Global Industrie : Scaelec et le plasturgiste MPI commencent à exploiter leurs complémentarités

Le 12/03/2019 à 17:52 par Didier Girault
Didier Girault

Martin Plastique Innovation a acquis le sous-traitant en électronique Scaelec en 2018. Les deux entités continuent leurs activités respectives mais, en plus, la complémentarité de leurs offres leur permet d’adresser de nouveaux projets requérant les deux expertises.

Scaelec (30 personnes, 8,5 millions d’euros de chiffre d’affaires 2018) est un sous-traitant en électronique qui a vu le jour il y a 35 ans. En début 2018, M. et Mme Moreno, propriétaires et dirigeants de l’entreprise, ont décidé de prendre leur retraite et ont cédé leur société à une PME de la plasturgie géographiquement proche: Martin Plastique Innovation (MPI, 90 personnes, 14 millions d’euros de chiffre d’affaires 2018).

MPI cherchait à se développer par croissance externe et avait initialement en vue le rachat d’une entreprise de profil similaire à la sienne (création de moules, injection plastique, sérigraphie sur pièces plastiques, montage des pièces avec intégration de composants électroniques…). Toutefois, le fait que « 60% des produits MPI intègrent de l’électronique », ainsi que nous l’a indiqué Julien Rivière, directeur commercial de Scaelec, et la proximité géographique des deux entités – basées à La Ricamarie (42) et distantes d’une demi-heure en voiture – ont convaincu MPI que l’acquisition de Scaelec s’avérait une opération gagnante.

Scaelec renforce en effet l’offre en intégration de composants et sous-ensembles électroniques de MPI, un domaine qui devrait être appelé à un bel avenir du fait du déferlement attendu des produits de l’Internet des objets.

A noter aussi que ni MPI ni Scaelec ne sont vraiment impliqués dans l’univers automobile. Enfin, comme le remarque M. Rivière : « Scaelec, comme tous les sous-traitants en électronique, se fournit régulièrement en boîtiers plastiques auprès des plasturgistes ». Maintenant, il en a un quasiment à demeure.

Scaelec dispose de fortes capacités de test de cartes

Le gros de l’activité des deux sociétés est néanmoins resté le même. Scaelec est un sous-traitant en électronique qui réalise l’assemblage de cartes (2 lignes de pose de composants CMS et 2 lignes de pose de composants traversants avec contrôles AOI et aux rayons X).

Il met l’accent sur le test des produits. « Une carte produite est une carte testée », déclare ainsi le directeur commercial de Scaelec. Le parc actuel regroupe d’ailleurs deux machines de test in-situ (avec lits à clous) et deux testeurs à sondes mobiles – l’un doté de 4 sondes, l’autre, de 8 sondes. Tous ces testeurs sont de marque Seica.

Quant à MPI, il fournit des clients de domaines divers. Pour les domaines qui nous intéressent plus spécifiquement, remarquons qu’il travaille pour l’électronique et l’électrique (MPI fabrique les boîtiers des compteurs Linky), le bâtiment, l’électroménager (Brand, par exemple) et la sécurité des biens et des personnes.

Comme les pièces réalisées par injection plastique nécessitent des moules qu’il faut créer et fabriquer – et cela pour un prix de quelque 10 000 euros -, les volumes à produire sont nécessairement importants pour des raisons de rentabilité. « Une série de moins de 1000 pièces par an n’a pas de sens », remarque à ce sujet Mathieu Delaunay, responsable commercial de MPI. « Pour MPI, une série moyenne c’est de l’ordre de 100 000 pièces par an », ajoute-t-il.

La différence de volumes de production est peut-être le point faible de cette association. Car même si sur le stand étaient distribuées des fiches de présentation de l’offre dite Polytronics (électronique et plasturgie), pour l’instant, dans ce domaine, il y a surtout des chiffrages de devis.
 

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