Alstom négocie l’acquisition des activités ferroviaires de Bombardier

Le 27/01/2020 à 15:22 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Une prise de contrôle des activités ferroviaires de Bombardier par Alstom serait la dernière tentative des principaux constructeurs ferroviaires pour contrer la concurrence croissante de la Chine. 

Bombardier, le constructeur canadien de trains et d’avions, explore une fusion de ses activités ferroviaires avec son concurrent français Alstom, selon les informations de Bloomberg..

Les deux sociétés ont eu des discussions préliminaires sur un accord ferroviaire au cours des derniers mois, ont certaines sources qui ont demandé à ne pas être identifiées . Les représentants d’Alstom et de Bombardier ont refusé de commenter, indique Bloomberg.

Les négociations entre Bombardier et Alstom pourraient faire l’objet d’un examen antitrust et rien ne garantit qu’elles aboutiront à une transaction, ont déclaré ces mêmes sources. Un accord ferroviaire est l’une des options que la société canadienne étudie pour stabiliser son portefeuille d’activités, qui comprend également une division spécialiésée dans les avions d’affaires.

Bombardier avait mis en garde les investisseurs la semaine dernière contre des ventes décevantes au quatrième trimestre. Le canadien a également déclaré qu’il pourrait quitter une coentreprise avec Airbus qui fabrique l’avion de ligne A220. 

Une prise de contrôle des activités ferroviaires de Bombardier par Alstom serait la dernière tentative des principaux constructeurs ferroviaires pour contrer la concurrence croissante de la Chine. En 2017, Bombardier avait tenu des pourparlers pour fusionner ses activités ferroviaires avec son concurrent Siemens jusqu’à ce que la société allemande décide soudain de conclure un accord avec Alstom.

Mais l’Union européenne avait alors bloqué en février 2019 la fusion franco-allemande, qui aurait créé un champion du rail européen, après que les régulateurs aient refusé de céder aux avertissements sur la menace imminente de la concurrence chinoise.

Selon Bloomberg Intelligence, il est peu probable qu’Alstom poursuive sa fusion avec Bombardier pour des raisons antitrust, car une fusion créerait une concentration significative des ventes dans le secteur du matériel roulant européen, semblable à l’accord Alstom-Siemens Mobility récemment rejeté. Cependant, Bruxelles pourrait préférer que Bombardier, très présent en Europe, s’allie plutôt avec Alstom qu’avec Siemens, l’objectif étant de conserver deux géants européens, Alstom et Siemens, plutôt que de renforcer le groupe allemand.

La société canadienne a généré des ventes de 8,9 milliards de dollars dans le secteur du transport ferroviaire en 2018, tandis qu’Alstom a atteint 8,1 milliards d’euros (9 milliards de dollars) au cours de son dernier exercice.

 

Alstom paierait la transaction en partie en cash nécessaire à Bombardier pour se désendetter. Selon plusieurs sources, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), actionnaire à 30% de la division ferroviaire de Bombardier, serait prête à recevoir en échange des actions Alstom.

 

 

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