Couverture ElectroniqueS n°127

Jusqu'ici réservées à la connectique optique multimode, les techniques de montage sans résine époxy ni polissage gagnent désormais les connecteurs monomodes, qui peuvent ainsi se monter rapidement sur site. La connectique optique pour réseaux locaux est aujourd'hui axée autour de deux grandes familles de composants bien établies : les connecteurs à ferrule 2,5 mm et ceux à facteur de forme réduit ou SFF (Small Form Factor) (voir encadré ci-dessous). Et plutôt que de chercher de nouveaux “ standards ” de connecteurs optiques pour se différencier de la concurrence, les grands noms du secteur s'évertuent désormais davantage à trouver des solutions pour réduire leurs coûts de production et/ou simplifier le montage de leurs connecteurs. Ce dernier point est particulièrement intéressant pour l'utilisateur dans le cadre d'applications nécessitant le montage des connecteurs sur site. Aujourd'hui, Tyco Electronics et Nordx/CDT, ancienne filiale câbles de Nortel, viennent tour à tour de lancer la commercialisation de connecteurs optiques monomodes à montage rapide qui troquent les techniques conventionnelles de fixation par collage de la fibre dans le connecteur (collage à chaud à base de résine époxy, collage UV, collage à froid ou préencollage) contre un procédé de sertissage de la fibre qui ne nécessite, de surcroît, aucun polissage de la ferrule.L'intérêt de cette technologie, baptisée LightCrimp Plus chez Tyco et Optimax chez Nordx/CDT, et disponible depuis quelques années déjà en version multimode, est que l'utilisateur puisse monter des connecteurs monomodes directement sur site en un temps réduit : quelques minutes, tout au plus. Un privilège jusqu'ici réservé aux seuls connecteurs multimodes, qu'ils soient au standard 2,5 mm (FC, SC, ST) ou au standard SFF (LC, VF-45, MT-RJ). Seule exception, à notre connaissance, les versions SC et ST monomodes Optimax introduites par Nordx/CDT il y a environ un an.La rapidité de montage sur site se paie 30 % de plusTyco, qui ne disposait jusqu'à fin 2003 que de versions multimodes de ses connecteurs SC et ST LightCrimp Plus, rejoint ainsi aujourd'hui son compatriote en lançant, lui aussi, des versions monomodes dont les performances, en termes de pertes d'insertion et retour, sont annoncées comme supérieures aux spécifications TIA/EIA 568 B.3 et ISO/IEC 11801. Mais Nordx/CDT va aujourd'hui plus loin puisqu'il adapte pour la première fois sa technologie de montage rapide sur site Optimax à des connecteurs monomodes de type LC, les plus répandus des connecteurs optiques à facteur de forme réduit (SFF).Les installateurs de fibres monomodes n'auront donc plus, a priori, à subir les phases fastidieuses de chauffage, d'insolation UV ou de durcissement à froid, les équipements lourds type four ou lampe UV (il suffit désormais d'une petite mallette d'outillage) et la gestion de consommables (colles, papier à poncer…) nécessaires aux techniques classiques de collage. Selon les techniques utilisées, le processus même de collage peut prendre habituellement entre 10 et 30 minutes, sans compter la phase nécessaire de polissage de la ferrule. Pour s'affranchir de cette phase, les connecteurs optiques monomodes à sertir de Tyco et Nordx/CDT sont livrés avec un morceau de fibre préassemblé par un collage réalisé en usine et positionné dans une ferrule polie, elle aussi, en usine. L'utilisateur n'a plus alors qu'à cliver la fibre qu'il souhaite raccorder au connecteur, à l'insérer dans le guide d'alignement par l'arrière du connecteur et à l'amener en contact avec le morceau de fibre préassemblé, puis à procéder au sertissage. Un gel d'indice dans le connecteur permet de réduire les pertes de couplage entre les deux fibres tout en nettoyant la section clivée de la fibre introduite. Selon les fabricants, il suffirait de 3 minutes, dans le pire des cas, pour monter un connecteur sur site (préparation, raccordement et maintien de la fibre dans le connecteur).Cet avantage se paie, bien évidemment, mais « le prix d'un connecteur optique monomode à sertir, sans polissage, n'est que de 30 % supérieur à celui d'un connecteur identique en version à coller type époxy », précise Christian Guillard, directeur commercial de Nordx/CDT en France sous-entendu, ce surcoût est largement compensé par les économies de main-d'&oelig;uvre.Les “ standards ” de la connectique optiqueIl existe de nombreuses sortes de connecteurs mono- ou bicanaux. Ils peuvent cependant, pour leur grande majorité, se classer en deux grands “ standards ” : les connecteurs à ferrule(*) de diamètre 2,5 mm, et les connecteurs à facteur de forme réduit ou SFF (Small Form Factor). Dans le standard 2,5 mm, les plus répandus sont les connecteurs ST (section circulaire avec verrouillage type baïonnette), SC (section rectangulaire avec verrouillage à encliquetage type push-pull) et FC (section circulaire avec verrouillage à visser). La connexion s'opère via 3 éléments : un raccord et deux fiches identiques. Le raccord permet d'aligner les ferrules des deux fiches placées l'une en face de l'autre pour permettre au signal de passer mais aussi de solidariser le tout. Les connecteurs SFF permettent, quant à eux, de multiplier par deux, en moyenne, la densité de ports de connexion par rapport aux connecteurs à ferrule 2,5 mm pour arriver, sur ce point, au niveau des solutions cuivre. Les connecteurs SFF reprennent d'ailleurs, pour la plupart, un design inspiré du RJ-45, c'est-à-dire une structure fiche-prise et un verrouillage à languette. Les connecteurs SFF les plus répandus sont les VF-45 (connecteur bicanal sans ferrule développé par 3 M), les MT-RJ (connecteur bicanal avec ferrule rectangulaire développé, notamment, par Tyco Electronics) et les LC (connecteur simplex ou duplex à ferrule circulaire de 1,25 mm de diamètre conçu par Lucent). Ces derniers reprennent une structure fiche-raccord-fiche mais disposent d'un verrouillage à languette de type RJ-45.(*) Partie intégrante du connecteur, la ferrule est un embout de section cylindrique ou rectangulaire percé au centre et dans lequel est maintenue la fibre. C'est la pièce de précision du connecteur.

Le montage des connecteurs optiques monomodes se simplifie

Couverture ElectroniqueS n°127

IBM grave les premières puces en 2 nm en abandonnant les FinFET

Zeta, le protocole LPWAN made in China, arrive en Europe

Harting invente le connecteur électronique sur mesure

Le montage des connecteurs optiques monomodes se simplifie

Dans la même rubrique

Couverture ElectroniqueS n°127

IBM grave les premières puces en 2 nm en abandonnant les FinFET

Zeta, le protocole LPWAN made in China, arrive en Europe

Harting invente le connecteur électronique sur mesure