Corruptio optimi pessima

Le 13/03/2014 à 8:33 par Frédéric Rémond

 

L’attribution des marchés aéronautiques et militaires a toujours été entourée d’un parfum sulfureux. Les sommes en jeu, les relations étroites entre les administrations politiques et les industriels (dès 1961, Eisenhower – pas vraiment un chantre du pacifisme – dénonçait le complexe militaro-industriel dans un discours devenu célèbre) et la sensibilité extrême des équipements concernés, tout concourt à favoriser l’opacité et le soupçon, quand l’espionnage industriel et les pots-de-vin ne sont pas carrément avérés.

Dans ce contexte, il apparait d’autant plus inopportun que d’éminents industriels du secteur soient suspectés de manquements graves à l’éthique et à la loi… pour des activités annexes. Il n’est pas ici question de juger Serge Dassault, la justice s’en est déjà chargé par le passé et sera vraisemblablement amenée à le faire à nouveau. Juste de convenir du fait qu’un brin de normalité ne nuirait pas à une industrie qui se plait à fournir des armes à ses clients, mais aussi à ses détracteurs.

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