« La fermeture de l’usine de Crolles pendant le confinement aurait mis ST à genoux », affirme le P-dg du groupe

Le 27/04/2020 à 14:32 par Jacques zzSUEAYGhcIE

“Si on avait fermé l’usine de Crolles à la mi-mars pour la rouvrir à la mi-mai comme certains le demandaient, cela nous aurait coûté 600 millions de dollars sans compter les pénalités qu’auraient exigées des clients pour non livraison de produits“, affirme Jean-Marc Chéry, P-dg de STMicroelectronics.

Sous la pression de certains syndicats en France et en Italie qui demandaient un arrêt des activités chez STMicroelectronics, la direction n’a pas cédé. Le groupe a cependant souffert de la baisse de la demande, notamment dans l’automobile, des perturbations de la chaîne logistique et d’une diminution des effectifs dans ses usines, a souligne son P-dg Jean-Marc Chéry dans un entretien accordé à L’Usine Nouvelle.

Ce dernier affirme que la fermeture de l’usine de Crolles pendant le confinement, comme le réclamaient certaines organisations syndicales “aurait mis ST à genoux”. “Si on avait fermé l’usine de Crolles à la mi-mars pour la rouvrir à la mi-mai comme certains le demandaient, cela nous aurait coûté 600 millions de dollars sans compter les pénalités qu’auraient exigées des clients pour non livraison de produits”.

“Le marché que nous servons, à savoir le marché des semi-conducteurs hors mémoires et processeurs à hautes performances que nous ne faisons pas, sera en 2020 en décroissance de 5 à 13%”, estime-t-il. “Nous pensons faire mieux que notre marché. Si nous atteignons un chiffre d’affaires médian de 2 milliards de dollars au deuxième trimestre 2020, cela devrait nous amener à engranger en 2020 un chiffre d’affaires de 8,8 à 9,5 milliards de dollars, ce qui nous placerait en meilleure position que l’ensemble de notre marché”, précise Jean-Marc Cherry.

Concernant la crise du Covid-19, il a précisé que la direction du groupe s’est mise d’accord avec les syndicats sur la façon de piloter les usines en France et en Italie de façon à assurer la continuité de la production tout en garantissant la protection du personnel, allant jusqu’à réduire l’effectif de production de moitié, et sur la mise en place de mesures draconiennes de protection à l’intérieur et à l’extérieur des usines (test de température, lavage des mains, port de gants, etc).

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