Un comité commun entre Acsiel, le Snese et le SPDEI pour lutter contre la pénurie de composants

Le 16/01/2018 à 14:05 par Didier Girault
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Les 3 groupements professionnels annoncent la création d’un comité dédié au suivi de la crise ainsi qu’à la compréhension des mécanismes générateurs de la pénurie. Il se réunira une fois par trimestre pour évaluer la situation et mettre au point, si besoin est, des actions correctives.

Acsiel Alliance Electronique, syndicat professionnel des fabricants de composants, d’équipements de production et de matériels de test et mesure, le Snese, syndicat de la sous-traitance en électronique, et le SPDEI, syndicat de la distribution des composants électroniques, annoncent la création d’un comité commun dédié à la lutte contre la pénurie de composants.
Dans la pratique, ce comité se réunira une fois par trimestre pour évaluer la situation et proposer, si besoin est, des actions correctives. Il se donne notamment pour tâches d’échanger des informations relatives aux besoins réels des clients finaux de la filière, de mettre en place des outils communs de recensement de ces besoins, de prévoir les pénuries et d’informer les adhérents des divers syndicats constitutifs du comité lors des crises, de définir précisément les rôles et les devoirs de chacun des maillons de la chaîne d’approvisionnement vis-à-vis des clients finaux, ainsi que de rechercher des solutions à ce type de problème.

Cette décision fait suite à pénurie de composants qui a démarré en début 2017 et qui impacte plus particulièrement les sous-traitants en électronique qui sont soumis à des arrêts de production, à des pénalités de la part de leurs clients ainsi qu’à des annulations de commandes.

C’est pour trouver des solutions à ce problème qu’Acsiel, le Snese et le SPDEI ont décidé de mettre sur pied un comité commun. Après analyse, les trois organismes professionnels ont conclu que les difficultés d’approvisionnement rencontrées depuis le début de 2017 sont dues à des causes conjoncturelles et à des causes structurelles.

Au rang des causes conjoncturelles, figure « une croissance soudaine et imprévisible du marché mondial des composants de 20% » due notamment à « des applications émergentes en forte croissance » (multiplication des objets connectés, ouverture de nouveaux domaines d’applications comme le smartgrid, l’éolien, la voiture connectée, les drones…). D’où une saturation des lignes de production notamment en composants de puissance, mémoires, capteurs et condensateurs céramique. En outre, en cas de pénurie, les acheteurs ont tendance à réagir en surévaluant leurs besoins.

Au plan structurel, les syndicats dénoncent une incapacité des acteurs à fournir des prévisions fiables à suffisamment long terme ; le manque de maîtrise des outils informatiques de planification en serait une des causes.
En outre, un comportement d’achat très changeant, opportuniste oserait-on dire, de la part des clients rend encore plus difficile la fourniture de prévisions correctes aux fabricants de composants. A cela s’ajoute une concurrence exacerbée entre fabricants de composants lors des phases d’équilibre entre l’offre et la demande mondiales, ainsi qu’en phase de suroffre, qui se traduit par une diminution excessive des prix et donc une réduction excessive des marges des dits fabricants qui ne peuvent plus alors investir suffisamment pour les productions ultérieures. Et qui sont, de ce fait, amenés à augmenter excessivement les prix des composants lors des phases de sous offre mondiale…

Les trois organismes estiment que les problèmes de pénurie peuvent être, en partie au moins, minimisés avec la mise en place de partenariats solides entre les fournisseurs et les acheteurs.
 

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