Des mesures pour renforcer les candidatures françaises aux appels à projets européens pour les enseignants-chercheurs

Le 09/11/2018 à 15:02 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Les candidats juniors et seniors à l’IUF (Institut Universitaire de France) pourront désormais intégrer dans leur dossier de candidature une partie consacrée à un pré-projet ERC ou à un pré-projet de coopération européenne pour les domaines qui s’y prêtent.

La participation actuelle de la France aux grands projets européens de recherche n’est pas à la hauteur de son excellence scientifique ni de son engagement financier. En 2017, pour ce qui concerne l’ERC (European Research Council) par exemple, la France affichait un taux de succès élevé, proche de 15.54%, mais représentait seulement 12.55% des lauréats et 10.58% des candidatures, alors que la communauté française pèse pour environ 16% du potentiel scientifique européen. Ces chiffres disent tout le paradoxe de notre pays : un potentiel de succès indéniable, mais une trop grande timidité dans les candidatures aux appels les plus sélectifs, souligne le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recheche et de l’Innovation.

 

Pour y remédier, la ministre a demandé aux lauréats de l’IUF (Institut Universitaire de France) de se mobiliser compte tenu de la valeur exemplaire de l’IUF et a annoncé que dès la prochaine campagne de renouvellement de ses membres en 2020, les candidats juniors et seniors pourront désormais intégrer dans leur dossier de candidature une partie consacrée à un pré-projet ERC ou à un pré-projet de coopération européenne pour les domaines qui s’y prêtent. Ce critère sera pris en compte par les jurys internationaux de l’IUF pour l’évaluation des candidatures. Enfin, le fait d’avoir soumis un projet deviendra à l’avenir un critère déterminant des renouvellements dont peuvent bénéficier les membres de l’IUF.

La ministre a chargé Olivier Houdé, administrateur de l’IUF, de lui faire des propositions permettant de mettre en œuvre ces orientations dès la campagne de sélection 2020, dans le respect des contraintes et spécificités des différents champs de recherche et disciplines. Elle a également souhaité qu’une réflexion soit engagée dans les établissements publics à caractère scientifique et technologique, afin de mettre en place des démarches permettant d’atteindre les mêmes objectifs.

L’Institut Universitaire de France a pour mission de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et de renforcer l’interdisciplinarité, en poursuivant trois objectifs : encourager les établissements et les enseignants-chercheurs à l’excellence en matière de recherche, avec les conséquences positives que l’on peut en attendre sur l’enseignement, la formation des jeunes chercheurs et plus généralement la diffusion des savoirs ; contribuer à la féminisation du secteur de la recherche ; contribuer à une répartition équilibrée de la recherche universitaire dans le pays, et donc à une politique de maillage scientifique du territoire.

 

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