Spécial Salon du Bourget – L’expertise en industrialisation d’Eu dope l’offre de services de Selha

Le 23/06/2017 à 10:15 par Didier Girault
Didier Girault

Le site d’Eu apporte à Selha Group un savoir conséquent en industrialisation et test ainsi qu’en amélioration des produits, qui devrait permettre au groupe de sous-traitance en électronique de capter davantage de projets. Certifié EN9100 et ISO13485, Eu est aussi le lieu de mise au point et de test de robots collaboratifs.

« Selha Group (900 personnes, 100M€ de chiffre d’affaires) est le numéro 1 en France de la sous-traitance en électronique destinée à l’aéronautique et défense », déclare Jean-Bernard Buisson, son président.

En 2015, le groupe a franchi un cap avec l’acquisition du site Eu (220 personnes aujourd’hui). Jusqu’alors propriété d’Alcatel, Eu est spécialisé en équipements télécoms (notamment en transmetteurs par faisceaux hertziens) et est dédié à l’industrialisation de produits, à la mise au point de stratégies de test, d’équipements de test et de tests, à la maintenance et réparation ainsi qu’à la préparation au transfert d’activités industrielles dans le cadre de délocalisations de production.

L’apport d’EINEA (Eu), avec les services que ce centre propose, devrait permettre à Selha Group de capter davantage de projets notamment du domaine de l’aéronautique et défense.
En effet, Eu apporte un savoir conséquent en industrialisation, en test (stratégie de test, mise au point des tests eux-mêmes ainsi que des équipements de test) ainsi qu’en amélioration des produits.

En complément de l’industrialisation, Eu travaille également à l’automatisation de la production. Les équipes de ce site sont notamment à l’origine, en partenariat avec le Cetim et la société Sysaxes, d’un robot collaboratif facilitant la réalisation de soudures sur des objets ; ce robot est présenté sur le stand Selha au salon du Bourget.
A la demande de l’opérateur – qui, pour ce, actionne une pédale -, le robot fait pivoter l’objet de façon à ce que la soudure soit la plus aisée à réaliser ; ce qui a pour vertu d’améliorer la qualité des brasures ainsi que de rendre plus confortable le travail de l’opérateur – en minimisant notamment les troubles musculo-squelettiques.
« On peut y ajouter l’inspection optique via caméra », note M. Buisson. Ce robot collaboratif, pour lequel EINEA a développé les interfaces physiques et informatiques, est commercialisé à un prix inférieur à 50K€ (le robot lui-même, hors adaptations, coûte environ 25K€).
Et EINEA a déjà un client pour ce système : un fabricant d’antennes actives.

Eu : certifié EN9100 et ISO13485

EINEA a également une activité d’aide aux délocalisations de production. Les équipes du site sont spécialisées dans la préparation des produits à la délocalisation ainsi que dans le transfert effectif de production lors de délocalisations (en Chine par exemple, chez des sous-traitants spécialisés dans les grandes séries).
« C’est un service qui fait partie d’une offre globale allant de l’industrialisation à la fabrication », souligne M. Buisson.

Dans la pratique, le centre d’Eu travaille de plus en plus pour les autres entités de Selha Group (Selha basé à Renazé, LCO situé à Cossé-le-Vivien, et OB qui opère à Casablanca au Maroc).

Par ailleurs, Eu continue à travailler pour Alcatel qui « demeurera son client principal au cours des 3 prochaines années », ainsi que nous l’a confié Jean-Bernard Buisson.
En effet, lors de l’acquisition d’Eu par Selha Group, en 2015, Alcatel s’est engagé à assurer une charge de travail (dégressive) durant 5 ans.

En outre, EINEA a entamé une diversification de ses activités avec, par exemple, l’obtention des certifications EN9100 (aéronautique) et ISO13485 (médical). « Eu fabrique actuellement pour le médical », nous a d’ailleurs confirmé Jean-Bernard Buisson.

Une école de formation en interne pour les opérateurs

Parce qu’il est difficile de trouver des opérateurs, Selha Group a créé sa propre école de formation dans ce domaine (formation des opérateurs suivant les normes IPC…). Il faut six semaines pour former les néophytes. « Ils obtiennent un diplôme d’opérateur de premier niveau », indique Jean-Bernard Buisson.

Et la certification en question est une CQPM (Certification Qualifiante pour la Métallurgie), c’est-à-dire qu’elle reconnue par le secteur de la Métallurgie.
Cette formation, qui a été mise en place par Selha en partenariat avec la région, a diplômé, à ce jour, 180 personnes.
 

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