Bons résultats cliniques pour l’implantation du système Prima chez des patients atteints de DMLA sèche

Le 21/10/2019 à 12:33 par Didier Girault
Pixium Vision

Après 12 mois de rééducation, les cinq patients implantés ont retrouvé une perception lumineuse dans la zone centrale de la rétine. La majorité d’entre eux identifie des lettres et certains, des séquences de lettres.

Les résultats cliniques à 12 mois de l’étude du suivi de l’implantation du système Prima de Pixium Vision chez des patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) s’avèrent très positifs.
Après 12 mois de rééducation, les cinq patients implantés en France – patients souffrant de la forme sèche de la DMLA – ont retrouvé une perception lumineuse dans la zone centrale de la rétine – perception mesurée par le test Octopus – alors qu’aucun d’eux ne présentait d’activité centrale à l’admission dans l’étude.

La majorité d’entre eux identifie des lettres, et plusieurs, des séquences de lettres et ce, de plus en plus rapidement. En outre, il n’a pas été constaté d’effets secondaires majeurs liés au dispositif, et le Prima est toujours bien toléré et s’est avéré sans impact sur le vision périphérique résiduelle.
Tout cela « suggère que le système Prima pourrait à l’avenir apporter aux patients des améliorations notables dans leur vie quotidienne », selon Lloyd Diamond, le directeur général de Pixium Vision.
Pour peaufiner encore son système, la jeune entreprise a ouvert à Miami, aux Etats-Unis, dans le cadre de son étude de faisabilité, un deuxième centre d’investigation clinique, le Bascom Palmer Eye Institute.

Une puce photovoltaïque

Dans la pratique, le système Prima consiste en un implant sous-rétinien miniaturisé sans fil et en un dispositif visuel externe. L’implant est une puce photovoltaïque de surface 2x2mm et d’épaisseur 30µm qui regroupe 378 électrodes.
Le dispositif externe comprend une caméra et un module de traitement et de transmission sans fil logés dans une paire de lunettes. Le signal issu de la caméra est traité et active la puce photovoltaïque. Celle-ci émet alors des impulsions électriques qui sont utilisées pour stimuler le nerf optique. Le cerveau perçoit alors des formes lumineuses. Pour recouvrer une vision fonctionnelle, le patient doit apprendre à traduire ces formes lumineuses en objets connus.

Le système Prima a été conçu pour soigner des patients atteints de la forme sèche de la DMLA ou de rétinite pigmentaire.
La DMLA est la première cause de perte sévère de la vision et de cécité chez les personnes de plus de 65 ans en Europe et aux Etats-Unis. Les personnes qui en sont atteintes perdent progressivement leur vision centrale (responsable de la vision précise et détaillée comme celle nécessaire à la lecture et la reconnaissance des visages) du fait de la mort des photorécepteurs.
 

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