Volkswagen crée une filiale spécialisée dans la conduite autonome

Le 29/10/2019 à 14:00 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Volkswagen crée une filiale baptisée Volkswagen Autonomy (VWAT) qui deviendra le centre d’excellence de la conduite autonome du groupe, sous la direction d’Alexander Hitzinger. VWAT regroupe les activités du groupe consacrées au développement des systèmes de conduite autonome de niveau 4 et plus avec des sites à Munich, Wolfsburg, dans la Silicon Valley et en Chine.

Volkswagen vient d’annnoncer la création de Volkswagen Autonomy (VWAT) dont le siège social sera situé à Munich et à Wolfsburg, avec une filiale dans la Silicon Valley. Une autre filiale est prévue en Chine en 2021. Centre d’excellence pour la conduite autonome de niveau 4 et plus, VWAT sera utilisée pour renforcer le savoir-faire du groupe et porter le système de conduite autonome à maturité en vue de sa mise sur le marché.

L’entreprise sera dirigée par Alexander Hitzinger, vice-président sénior du groupe Volkswagen en charge de la conduite autonome et membre du directoire de la marque Volkswagen en charge du développement technique pour Volkswagen Véhicules Utilitaires.

Les solutions de mobilité pour les personnes et marchandises en zone urbaine seront le premier cas d’application du système de conduite autonome de Volkswagen Autonomy. En juillet, le groupe a annoncé la signature d’un accord de coopération avec Ford dans le domaine de la conduite autonome, accord qui, sous réserve des approbations officielles, comprend une participation dans Argo AI, une entreprise spécialisée dans le développement de logiciels pour la conduite autonome. Argo AI et VWAT travailleront en collaboration étroite à la réalisation du système de conduite autonome. Dans le cadre de son développement, VWAT se concentrera sur l’ingénierie et l’industrialisation des systèmes. L’objectif est d’élaborer un système de conduite autonome pouvant être utilisé, à l’avenir, sous forme de module standard par toutes les marques du groupe.

« Nous prévoyons de commencer à commercialiser la conduite autonome à grande échelle vers le milieu de la prochaine décennie », estime Alexander Hitzinger. Les premiers cas d’application sont prévus dans le secteur commercial. Volkswagen Véhicules Utilitaires va développer et construire des véhicules à usage spécifique tels que des robots taxis et des vans robots et deviendra ainsi le premier utilisateur du système de conduite autonome de Volkswagen Autonomy.

D’ici à la fin de l’année, les ressources en recherche du groupe Volkswagen affectées à la conduite autonome seront transférées à VWAT. En 2020 et 2021, deux autres entreprises seront créées, respectivement dans la Silicon Valley et en Chine, en plus de la société allemande. Plus de la moitié du personnel sera employée à Munich et à Wolfsburg. Munich a été choisi comme autre site allemand, car la société du groupe Autonomous Intelligent Driving (AID) y est déjà implantée. Le site deviendra également le siège européen d’Argo AI. La Silicon Valley a été choisie comme autre site en raison de sa proximité avec Argo AI et avec la plus grande réserve mondiale de talents sur la conduite autonome.

La législation offre, en outre, des conditions favorables au développement du système de conduite autonome. Un site de développement du système de conduite autonome est nécessaire en Chine pour respecter les exigences légales locales. La Chine joue un rôle particulièrement important en tant que principal marché du groupe Volkswagen et en raison de la complexité du trafic.

« La conduite autonome pose des défis majeurs pour tout le secteur : coûts de développement élevés, exigences extrêmement élevées en matière de technologie de capteurs, sans compter l’absence de systèmes réglementaires et l’hétérogénéité des normes régionales », note Alexander Hitzinger.

Plus important encore, le sujet de la sécurité est la priorité absolue à partir du niveau 4. Aujourd’hui, conduire une voiture est déjà devenu une opération très sûre grâce aux nombreux systèmes d’aide et de sécurité dont disposent les véhicules modernes : un conducteur humain provoque un accident mortel tous les 600 millions de kilomètres en moyenne. Les systèmes de conduite autonome devraient réduire considérablement le nombre d’accidents. Mais, pour cela, le système doit être extrêmement robuste. Non seulement cette robustesse est difficile à obtenir, mais sa vérification constitue également un formidable défi.
 

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